Mon parcours de plongeuse : du baptême au PE60 !

Samedi 25 août 2018, je lance officiellement ce blog, qui était un projet resté dormant depuis deux ans pile poil.

Je ne tiens plus, il me fallait combiner mes deux passions : l’écriture et la plongée. Je vais republier ici des textes parus ailleurs, et bien sûr, des originaux à venir !

Mon baptême : une crise d’angoisse et un coup de foudre

J’ai fait mon baptême de plongée en mai 2014, et je n’y suis pas vraiment allée de mon plein gré. On ne m’a pas fait marcher sur la planche à la menace du sabre non plus, hein, entendons-nous bien.

C’est juste que je suis plutôt une fille de la campagne, mes amours vont à la montagne, mon animal totem c’est plutôt la chèvre et pas vraiment le dauphin, je me sens plus proche du chamois que de la sirène, bref en un mot comme en cent : qu’allais-je faire dans cette galère ?

Ni plus ni moins que mon travail : profession, journaliste sur Internet, pour ce fantastique magazine féminin qu’est madmoiZelle.com.

On m’envoyait tester les activités du centre UCPA de Hyères, et j’étais déjà fébrile à l’idée de tester la planche à voile et le catamaran.

Long story short : j’ai fait chavirer deux fois le catamaran, le moniteur a dit que c’était un record sur ce type d’embarcation. Également, j’ai réussi à m’envoyer le mât de ma planche à voile en plein dans l’arcade sourcilière.

Mais j’avais commencé fort avec une crise d’angoisse sur le zodiac nous emmenant au spot du baptême de plongée. Je raconte cette frétillante anecdote dans cet article, publié sur madmoiZelle :

Mon baptême de plongée, à la découverte d’un univers parallèle

Mon niveau 1 : en fosse

La suite de ce baptême, c’est l’histoire d’un coup de foudre. J’étais obsédée par cette première fois. J’ai bloqué une semaine de vacances et je suis retournée au centre UCPA de Hyères, un mois plus tard, pour la semaine « Découverte Plongée ».

Sept séances dans l’eau, pour apprendre la dissociation bucco-nasale, refaire un baptême, apprendre à lâcher-reprendre l’embout et à vider son masque.

Et puis, une séance d’équilibrage au poumon ballast par 6 mètres de fond. Et enfin, deux séances d’explo : la magie.

Hyères ne faisait pas passer de niveau à cette époque, je suis donc allée à la Fosse Aqua 92 en région parisienne pour faire valider mes compétences N1. 

Mes premières explorations N1 : à l’école de Niolon

On est toujours en 2014, trois mois après mon baptême, et je décide d’aller tester le centre UCPA de Niolon : on ne change pas une équipe qui gagne, c’est à l’UCPA que j’ai vaincu ma peur de mettre la tête sous l’eau DANS LA MER, c’est à l’UCPA que je compte prendre confiance dans mes premières sorties de plongeuse.

Nous sommes en août 2014, et je tombe une semaine où l’une des animations est « L’UCPA a un incroyable talent » : un talent-show improvisé par les stagiaires.

Audace, folie ou insouciance, la postérité le dira, mais je me suis chauffée toute seule pour semi-improviser un sketch sur la diurèse d’immersion, qui a été partiellement capté par une caméra.

Il manque la fin mais il y a tout de même 10 minutes de cette représentation unique, restée dans la mémoire du centre : deux ans plus tard, quand je suis revenue passer mon niveau 2, certains se souvenaient de moi…

Ah ouais je balance du dossier, vous ne serez pas venu·es ici pour rien !

« Un sketch glamour et digne sur la plongée. Attention, ce pitch est peut-être mensonger. »

Alcool, drogue ou folie ? Cette personne aux cheveux turquoise délavés s’est livrée à un one woman show semi-improvisé, lors d’une soirée cabaret en vacances sur la côte.

L’abus d’alcool nuit gravement à la dignité.

(ce sketch contient des private jokes sur la plongée sous-marine.)

Afin que cette oeuvre reste une légende, il manque la fin. (Je déconne, c’est pas ma faute, ça a coupé.)

« Ce qu’il se passe à l’UCPA reste à l’UCPA ».

J’étais en vacances, mais j’en ai quand même profité pour écrire une revue du centre UCPA de Niolon, publiée sur madmoiZelle et mise à jour cette année, lors de mon 3ème passage : J’ai testé pour vous… l’école de plongée de Niolon.

C’est lors de cette semaine d’explo que j’ai perdu mon premier kilo de surlestage : bye les 5 kilos de la débutante, j’ai fini la semaine à 4, à conditions constantes !

Le niveau 2 en club : ça tombe à l’eau

À la fin de cette semaine d’explo, j’étais accro. Je m’inscris en club avec l’intention d’aller chercher le niveau 2 au printemps 2015.

Mais je me pète les deux poignets en chutant à snowboard, un incident qui me fâchera avec la montagne. Ça s’est passé deux mois avant mon stage de validation du N2, j’en avais pour 6 semaines de plâtre à droite et 4 semaines à gauche, mon chirurgien avait dit : oui, c’est possible que vous puissiez plonger dans deux mois, si la récupération se passe bien.

J’ai bien fait d’annuler parce que j’ai mis 4 mois à récupérer la capacité à me tracter par les mains, autant dire que la remontée à l’échelle sur un bateau flanquée de 12 kilos sur le dos était HAUTEMENT compromise.

Niveau 2, deuxième : retour à Niolon

Je ne plonge plus cette année-là, mais je tente de guérir le mal de mer en allant apprendre à naviguer sur un voilier autour de la côte Corse.

Bon ça ne m’a pas guéri le mal de mer, mais ça m’a un peu familiarisée avec la navigation.

Je ne plonge pas cette année 2015, et ça me manque cruellement. Avril 2016 : je profite des ponts du début mai pour retourner à Niolon, chercher mon niveau 2 : je deviens une plongeuse autonome !

Le 4 mai 2016, j’obtiens le niveau 2 !

Tout plaquer pour devenir monitrice de plongée ?

Juin 2016, je séjourne une semaine à l’UCPA de Cap Croisette, pour étrenner mon niveau 2 ! C’est surtout le dernier virage dans la Méditerranée avant de m’envoler, trois semaines plus tard, pour l’Indonésie… sans être sûre de revenir en France…

Et si je plaquais tout pour devenir monitrice de plongée dans l’hémisphère sud ? Le projet murissait dans ma tête depuis des mois, et j’en étais arrivée à un point « ronronnant » dans mon écriture sur madmoiZelle. J’avais besoin de changement.

En Indonésie, je passe rapidement sur Gili Trawangan, le temps de valider le module Rescue Diver chez SSI. Je prends une croisière de Gili Air à Labuan Bajo, dont je profiterai très peu car je me chope une otite le 2ème jour.

Ça n’empêche pas l’ancienne ado en moi d’être émerveillée par Komodo. J’ai pas mis la tête sous l’eau, mais j’ai vu des raies manta « voler » tout autour du bateau.

Je soigne mon oreille, et direction Bira Dive Camp, au sud de l’île de Sulawesi : je passe cinq semaines sur ce camp de backpackers paumé dans la jungle, géré par uniquement des femmes.

Moi qui craignais une ambiance un peu trop testostéronée pendant ce voyage, ce fut le contraire.

Août 2016 : j’ai validé le Dive Master PADI, mais comme j’ai décidé de rentrer en France pour prendre la rédaction en chef de madmoiZelle, je ne prends pas la licence.

Je voulais tester la formation, me tester, tester mon intérêt pour la plongée « côté pro », tester ma résistance, mon endurance, ma motivation…

Le test a été concluant. Je sais que j’y reviendrai, ce n’est qu’une question de temps !

Pendant ces 2 mois de voyages, j’ai tenu un blog « secret », dont je n’avais jamais partagé l’adresse jusqu’à aujourd’hui. Il n’avait pas forcément d’intérêt, j’y tenais un journal de bord quotidien, mêlant l’anglais et le français selon mon humeur et mon inspiration.

Il s’appelle A Summer in my Jammies, un été en pyjama, car j’ai passé deux mois en pantalon de pyjama. Ça commence ici, à J-3 du départ, et ça se lit jour après jour, sur 62 jours.

Je re-publierai sans doute ici des billets réédités pour être plus universels, et moins « journal de bord ».

Rédactrice en chef, et scuba diving hiatus

Le 8 septembre 2016, je deviens rédactrice en chef de madmoiZelle, et la plongée passe en second plan : j’en ai bu des litres pendant des semaines, je vais pouvoir tenir sur le plancher des vaches un petit moment.

Je fais la maline avec mes métaphores marines, mais pendant tout mon séjour à Bira, les cuisinières me préparaient un thé au gingembre pour emmener sur le bateau, car j’étais systématiquement secouée par le mal de mer.

Je fais la meuf qui a le pied marin, mais mon aisance s’arrête aux frontières du champ lexical…

Bref. Ceci arrive :

clem-bodoc-red-cheffe-madmoizelle.png

Et cette lettre de motivation fut publiée. Je l’avais écrite sur la croisière, au 10ème jour de mon voyage.

Je ne plonge plus, et ça me manque. Et cette année, en 2018, ma décision est prise : je retourne à Niolon, passer le niveau 3. 

Le niveau 3 ne passe pas : N2, PE60 👌

C’est mon troisième séjour à Niolon, et je prends une claque dès la première journée : je ne sais plus plonger

J’en profite pour écrire un nouvel article pour madmoiZelle, à destination de celles et ceux qui projettent de passer un niveau 2 ou 3 à Niolon.

Je pense que la formation y est vraiment excellente, et qu’il faut aussi arriver dans les bonnes dispositions physiques ET psychologiques pour en tirer le meilleur.

D’où cette nouvelle revue, concentrée sur la philosophie et l’enjeu des formations aux niveaux 2 et 3, où je raconte également mon propre séjour :

J’ai testé pour vous passer les niveaux 2 et 3 de plongée sous marine

J’ai dû déclarer forfait en début de deuxième semaine : une sinusite + otite en prime (« il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? »), et je me retrouve clouée à quai.

J’aurais néanmoins réussi à valider le RIFAP, la théorie (assez aisément car ça me passionne ces histoires, il faut bien le dire), et finalement je repars avec la prérogative PE60 ! 

Rendez-vous est pris avec Niolon pour la revanche dans un an : saison 2019, je reviens chercher l’autonomie. Il me manque de belles assistances à 40 mètres, des remontées assistées propres et fluides.

Plongée n°126, and counting !

Au moment où je publie ce « parcours de plongeuse », j’ai plus de 125 plongées au compteur, en Méditerranée, Mer Rouge, Mer des Caraïbes, Mer de Bali, Mer de Florès.

Je me cherche un club de plongée et/ou un club d’apnée en région parisienne pour 2018/2019 (les 2, ce serait TOP) et je me planifie deux semaines dans deux eaux différentes d’ici à la saison prochaine, histoire de revenir au niveau 3 avec une meilleure expérience et surtout, une meilleure aisance dans l’eau.

Voilà, je suis Clémence Bodoc, la taulière de « scuba diving addict » ! Bienvenue dans mon univers. 

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. avapalindrome dit :

    ça me donne envie de replonger tout ça !!
    J’ai fait mon baptême de plongée à Tahiti et tellement adoré que j’ai passé mon niveau 1 dans la foulée, en formule expresse 3 jours. Et ce fut assez intense de faire les 7 plongées ainsi, alternant lagon & océan.
    Le problème ensuite c’est que je me vois mal plonger en bassin après avoir eu ces conditions…
    J’ai replongé 2 ans plus tard au même endroit, mais sans passer de niveau (pas le temps et surtout la météo était vraiment mauvaise), donc juste 2 plongées pour le fun : https://vimeo.com/163909449
    ça me redonne envie de lire tout ça !!
    Longue vie à ce blog 😉
    Audrey

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  2. Lamarche dit :

    Bonjour,
    Si vous aimez la plongée au féminin, je vous conseillerais de prendre contact avec des plongeuse dites « techniques ».
    Elles utilisés des machines comme de recycleurs, de scooter et fond des plongées engagées ou sous terre.
    Le recoin de plongeurs techniques en France se trouve par exemple sur ufpplongée.com.
    Amicalement
    Alexis

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